Page 1


Le monde des Cauchemars, situé du côté du Rivage d'Ebène, est un monde où le rêve tourne à l'horreur, où le Mal étend son emprise et ronge petit à petit les habitants. Voilà pêle-mêle de nombreux éléments de jeu que devront probablement redouter vos Arpenteurs des Brumes...

  Les Miroirs des Âmes

Ces miroirs sont assez répandus dans les Rivages d'Ebène. Rien ne semble les distinguer à priori des miroirs ordinaires : ils réfléchissent l'image de ceux qui s'y mirent, peuvent être brisés, etc. Toutefois, on remarque sur le cadre de bois des Miroirs des Âmes, si on les oberve de très près, de petits visages grimaçants - et, chose plus curieuse encore, ces visages semblent bouger lorsqu'on ne les regarde pas directement.
Les Miroirs des Âmes sont en fait des objets qui ont la capacité de voler l'âme de ceux qui s'y mirent trop souvent ; de plus, le miroir crée un phénomène d'accoutumance particulier, qui pousse le propriétaire du miroir à regarder sans cesse son reflet, dès qu'il le peut. Au bout d'un certain temps, l'âme de cette personne sera capturée par le miroir, qui en fera un Dibbouk. Une fois l'âme emprisonnée, un nouveau visage grimaçant, minuscule, apparaîtra sur le cadre du Miroir des Âmes.
Le Miroir laissera donc un corps sans âme, qui agira comme une personne somnambule et apathique tant qu'elle ne contiendra pas une nouvelle âme - la sienne, ou, le plus souvent, celle d'un autre Dibbouk...

Généralement, les possesseurs de tels objets (et qui le savent) les couvrent d'un drap - et c'est ce que font de nombreuses personnes, même avec les miroirs normaux (on ne sait jamais...). Cela est tout particulièrement vrai lorsqu'une personne décède : on couvre tous les miroirs, de peur que l'un d'eux ne retienne l'âme nouvellement libérée et en fasse un Dibbouk, le condamnant à une après-vie sinistre.

Et si... : l'âme réintègre son corps d'origine, par un moyen quelconque ? Sera-t-elle toujours un Dibbouk, et agira-t-elle toujours comme telle ?
Et si... : le miroir était brisé ? Nul doute que tous ses Dibbouks s'évaderaient et se mettraient à la recherche de corps d'emprunt...


  Les Dibbouks

Les Dibbouks sont de dangereuses âmes errantes. Ce peuvent être les âmes de personnes retenues sur terre pour une raison ou pour une autre (malédiction, etc.), transformées de manière hideuse par leur condition (les Dibbouks souffrent énormément de leur séparation d'un corps). Les Dibbouks ne cherchent qu'à se venger de leur condition, le plus souvent en tuant tous les êtres vivants qu'elles peuvent, de manières atroces.

Les Dibbouks peuvent posséder des personnes. Généralement, elles sont trop faibles pour s'emparer de quelqu'un possédant déjà une âme, et elles recherchent les corps qui en sont privés, ou dont l'âme est temporairement endormie (personnes assommées, dans le coma, etc.). La personne dont s'est emparée le Dibbouk parle alors d'une voix qui n'est pas la sienne, et ses lèvres, lorsqu'elles bougent, ne semblent pas être l'endroit d'où partent les paroles. De plus, parfois, le Dibbouk ne maîtrise pas totalement le corps d'emprunt, lequel est alors soumis à certaines déformations. Le Dibbouk contraint toujours sa victime à des actes réprouvés par la personne possédée lorsqu'elle est à son état normal.
Lorsque la personne ne sera plus possédée par le Dibbouk (par un exorcisme chamanique, par exemple, au cours duquel le chaman devra faire avouer son nom véritable au Dibbouk avant de le cchasser), elle n'aura aucun souvenir des actes qu'elle a commis...
c Le Dibbouk dispose de certains traits qui peuvent le trahir. Tout d'abord, il est doté d'une force surhumaine, bien supérieure à celle de la personne possédée. Ensuite, il peut faire léviter le corps d'emprunt. Enfin, il se met parfois à parler dans une langue étrangère sans s'en rendre compte...

A l'état naturel, les Dibbouks ont la forme d'une brume horrible et noirâtre de la taille d'un enfant, dans laquelle apparaît le visage défiguré par la haine de l'esprit. A noter que seuls les chamans peuvent voir les Dibbouks, en se mettant au centre d'un de leurs Cercles Spirituels tracé sur le sol.

Et si... : un jeune marié s'est fait tuer par son meilleur ami, jaloux de lui. Ce dernier en a profité pour se rapprocher de l'épouse de son ami. Mais le Dibbouk du jeune marié vient de prendre possession de son épouse. Une fois qu'il aura vengé sa propre mort, pourra-t-il sortir du corps de son épouse, ou cherchera-t-il à tuer encore et encore ?...
Et si... : des meurtres atroces sont commis en ville depuis une semaine. Les PJ vont devoir enquêter, et arriver à chasser le Dibbouk (peut-être au moyen d'un Miroir des Âmes ?).

 

RETOUR AU SOMMAIRE DU LIVRE DES CAUCHEMARS

Cette page et tout ce qu'elle contient est © Pierre Gavard-Colenny 2000-2002.