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Ces miroirs sont assez répandus dans les Rivages d'Ebène.
Rien ne semble les distinguer à priori des miroirs ordinaires :
ils réfléchissent l'image de ceux qui s'y mirent,
peuvent être brisés, etc. Toutefois, on remarque sur
le cadre de bois des Miroirs des Âmes, si on les oberve de
très près, de petits visages grimaçants - et,
chose plus curieuse encore, ces visages semblent bouger lorsqu'on
ne les regarde pas directement. Généralement, les possesseurs de tels objets (et qui le savent) les couvrent d'un drap - et c'est ce que font de nombreuses personnes, même avec les miroirs normaux (on ne sait jamais...). Cela est tout particulièrement vrai lorsqu'une personne décède : on couvre tous les miroirs, de peur que l'un d'eux ne retienne l'âme nouvellement libérée et en fasse un Dibbouk, le condamnant à une après-vie sinistre. Et si... : l'âme réintègre son
corps d'origine, par un moyen quelconque ? Sera-t-elle toujours
un Dibbouk, et agira-t-elle toujours comme telle ?
Les Dibbouks sont de dangereuses âmes errantes. Ce peuvent être les âmes de personnes retenues sur terre pour une raison ou pour une autre (malédiction, etc.), transformées de manière hideuse par leur condition (les Dibbouks souffrent énormément de leur séparation d'un corps). Les Dibbouks ne cherchent qu'à se venger de leur condition, le plus souvent en tuant tous les êtres vivants qu'elles peuvent, de manières atroces. Les Dibbouks peuvent posséder des personnes. Généralement,
elles sont trop faibles pour s'emparer de quelqu'un possédant
déjà une âme, et elles recherchent les corps
qui en sont privés, ou dont l'âme est temporairement
endormie (personnes assommées, dans le coma, etc.). La personne
dont s'est emparée le Dibbouk parle alors d'une voix qui
n'est pas la sienne, et ses lèvres, lorsqu'elles bougent,
ne semblent pas être l'endroit d'où partent les paroles.
De plus, parfois, le Dibbouk ne maîtrise pas totalement le
corps d'emprunt, lequel est alors soumis à certaines déformations.
Le Dibbouk contraint toujours sa victime à des actes réprouvés
par la personne possédée lorsqu'elle est à
son état normal. A l'état naturel, les Dibbouks ont la forme d'une brume horrible et noirâtre de la taille d'un enfant, dans laquelle apparaît le visage défiguré par la haine de l'esprit. A noter que seuls les chamans peuvent voir les Dibbouks, en se mettant au centre d'un de leurs Cercles Spirituels tracé sur le sol. Et si... : un jeune marié s'est fait tuer
par son meilleur ami, jaloux de lui. Ce dernier en a profité
pour se rapprocher de l'épouse de son ami. Mais le Dibbouk
du jeune marié vient de prendre possession de son épouse.
Une fois qu'il aura vengé sa propre mort, pourra-t-il sortir
du corps de son épouse, ou cherchera-t-il à tuer encore
et encore ?...
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