Il y a un ou deux ans de cela, je suis revenu d'une brocante avec un lot de vieux bouquins vendus pour un euro symbolique. Parmi ceux-ci, j'ai trouvé quelques romans intéressants épuisés, et perdu au milieu d'eux, un roman intitulé Mariette et Céline. Ce dernier a fini perdu dans un recoin d'une de mes nombreuses bibliothèques, promptement oublié... jusqu'à un froid soir de mars, où je me suis retrouvé à farfouiller dans les étagères pour chercher un tout autre livre. Je ne sais pas ce qui m'a pris de reprendre en main ce roman, mais mû par une force étrange, j'ai rejeté un oeil au livre de Monique de Huertas, et j'ai tenté de le lire...

Il faut dire que la couverture et le titre, faisant immanquablement penser à la série des Martine, auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Une Martine louchant incroyablement du côté d'un roman Harlequin quand même... Suivant le célèbre proverbe anglais Don't judge a book by its cover ("Ne jugez pas un livre sur sa couverture", équivalent du français "L'habit ne fait pas le moine"), j'ai parcouru la quatrième de couverture. "Chevauchées, duels, complots, amours, tromperies font des aventures de Céline et Mariette un roman haletant et divertissant, sur fond d'événements historiques parfaitement évoqués par une historienne de renom"...

Mariette Beaupré et son amie Céline de Belorbe doivent fuir la France à cause des révolutionnaires. Céline est blonde, pulpeuse; Mariette est brune, sage, un peu garçon manqué. Après leur fuite, Mariette va s'engager dans l'armée en se faisant passer pour un garçon (et surpassera à l'épée ses camarades), tandis que Céline regagnera la France avec son nouvel amant, et même deviendra membre d'une organisation visant à organiser la fuite du roi...

J'ai quand même tenté la lecture du roman. J'avoue ne pas être arrivé à en dépasser la moitié. Le manque d'intérêt est flagrant : comme on pouvait s'y attendre, l'histoire ne vole pas plus haut qu'un Harlequin moyen. Les deux filles ne cessent de se faire courtiser (dans des scènes ultra-convenues d'une imagination très pauvre), et sinon... quasiment rien. Même la psychologie des personnages est à s'endormir (les deux filles viennent de perdre leurs parents, tués à cause des révolutionnaires... mais cela ne leur cause aucune émotion particulière, elles courtisent et sont courtisées sans repenser à eux !). Un roman qui va vite retourner dans les limbes de mon immense bibliothèque...

Voici des liens pour vous procurer le tome 1, voire sa suite (si vous le voulez quand même, après avoir lu ce billet...).

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Mariette et Céline