J'étais allé voir Blanche au cinéma à sa sortie, en 2002, et je m'étais endormi, ne me réveillant que lors de quelques scènes consternantes. Le hasard a fait que j'ai eu l'occasion de revoir ce film. Je n'aurais pas dû.

Blanche, une jeune adolescente, voit ses parents sauvagement tués par le capitaine KKK, chef des "Escadrons de la mort" (la milice privée du Cardinal Mazarin). "Vachement plus tard", comme l'indique un texte à l'écran, Blanche veut venger la mort de ses parents. Elle croise alors un mercenaire, qui lui propose d'attaquer un convoi spécial destiné au cruel Cardinal. Ce convoi contient la "poudre du Diable", une sorte de cocaïne rouge contenue dans des sacs avec une fleur de cannabis dessinée dessus, et une lettre codée. Bien entendu, le Cardinal fera tout pour retrouver ses deux précieux biens...

Mais que sont donc allés faire dans ce film pitoyable des acteurs comme Jean Rochefort, Gérard Depardieu, Carole Bouquet, Antoine de Caunes ?... On reste consterné tout au long du film. Du roi Louis XIV sniffant de la coke rouge avec sa mère au massacre de deux invités homosexuels, en passant par des scènes subtiles comme celle où le roi se fait sodomiser avec une bougie... Le film se veut drôle, il ne l'est pas une seule minute (enfin, sauf si appeler l'auberge "Tracetarace" est le genre de truc qui vous fait hurler de rire). Mélangeant western, pour la musique et l'ambiance, et film de cape et d'épée, l'idée n'était pourtant pas mauvaise. Par contre, le scénario et les dialogues le sont vraiment. On reste médusé devant ce film affligeant. Lou Doillon est totalement hors sujet, avec une manière de jouer insupportable (elle déclame ses textes comme au théâtre) et sans aucune once d'humour. Je ne le dis pas souvent, mais là, force est de constater que ce film est tout simplement nul, le degré zéro du film de cape et d 'épée.

Je comprends pourquoi j'avais chassé ce film de ma mémoire. Il aurait dû en rester loin...

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Blanche