juin
20
[film] Les Duellistes (Ridley Scott, 1977)
Où l'on parle d'une affaire d'honneur extrême
Tiré du court roman de Joseph Conrad, Les Duellistes raconte l'histoire de la lutte acharnée que se mèneront deux officiers tout au long de leur vie, sous forme de duels.
En effet, Gabriel Féraud provoque un jour Armand d’Hubert en duel pour une raison obscure. Les deux hommes vont voir leurs destins se croiser au fil des ans, et à chaque fois cela donnera lieu à un nouveau combat singulier...
L'intrigue du film est certes minimaliste. Toutefois, l'absurdité de cet acharnement à se battre en duel est fascinante. En réalité, c'est plus Féraud qui recherche le duel à tout prix, d’Hubert se voyant contraint (pour préserver son honneur et sa réputation) d’accepter ceux-ci, dont il se passerait bien. Pourquoi continuer à frôler la mort ainsi, duel après duel, pour un motif initial futile ? Comme d'Hubert le dit lui-même, "l'honneur est indescriptible... indiscutable". Les duels en question sont variés, allant du sabre au pistolet, en passant par la charge à cheval. Ils ont ceci de particulier qu'ils ne sont pas romancés, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas forcément élégants comme ceux des films de cape et d'épée, mais qu'ils sont chargés de violence. Dès le troisième duel, les deux hommes vont jusqu'à l'épuisement physique total, après des attaques brutales qui montrent la réalité de leur combat et les laissent en sang, incapables de faire le moindre geste supplémentaire à cause de la fatigue.
Le film a obtenu à Cannes en 1977 le prix de la meilleure première oeuvre. Malgré son rythme assez lent, son esthétique réussie et son fascinant propos font de ce long métrage un passage obligé pour les amateurs de duels.
Sur le même sujet :
[roman] Le Duel (Joseph Conrad)
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En effet, Gabriel Féraud provoque un jour Armand d’Hubert en duel pour une raison obscure. Les deux hommes vont voir leurs destins se croiser au fil des ans, et à chaque fois cela donnera lieu à un nouveau combat singulier...
L'intrigue du film est certes minimaliste. Toutefois, l'absurdité de cet acharnement à se battre en duel est fascinante. En réalité, c'est plus Féraud qui recherche le duel à tout prix, d’Hubert se voyant contraint (pour préserver son honneur et sa réputation) d’accepter ceux-ci, dont il se passerait bien. Pourquoi continuer à frôler la mort ainsi, duel après duel, pour un motif initial futile ? Comme d'Hubert le dit lui-même, "l'honneur est indescriptible... indiscutable". Les duels en question sont variés, allant du sabre au pistolet, en passant par la charge à cheval. Ils ont ceci de particulier qu'ils ne sont pas romancés, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas forcément élégants comme ceux des films de cape et d'épée, mais qu'ils sont chargés de violence. Dès le troisième duel, les deux hommes vont jusqu'à l'épuisement physique total, après des attaques brutales qui montrent la réalité de leur combat et les laissent en sang, incapables de faire le moindre geste supplémentaire à cause de la fatigue.
Le film a obtenu à Cannes en 1977 le prix de la meilleure première oeuvre. Malgré son rythme assez lent, son esthétique réussie et son fascinant propos font de ce long métrage un passage obligé pour les amateurs de duels.
Sur le même sujet :
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Commentaires
Des trois image illustrant le billet, la troisième est celle qui a le plus de force, à mes yeux.
Une des affiches du film montrées sur le site imdb (http://ia.media-imdb.com/images/M/M...) est très parlante, elle aussi. Peut-être plus encore que celle sur fond rouge, parce que le fond plus discret et l'image en filigrane donnent finalement plus de force aux silhouettes des duellistes.