Morlante est un écrivain pirate qui vit dans la cale d'un navire. Il n'en sort que quand on fait appel à ses services, et avec ses deux machettes, il tranche des équipages entiers avant de retourner écrire un chapitre dans sa cale...

Présenté ainsi, le concept semble sympathique. L'auteur, selon la quatrième de couverture, "a toujours trouvé que les livres de pirates manquaient d'humour, de sexe et de violence, alors il s'est fait plaisir". Certes, il y a quelques descriptions gores. Mais les passages de sexe sont d'une grande platitude : il ne suffit pas d'aligner quelques phrases bourrées de mots vulgaires mettant en scène une fille appelée Lolly Pop (oui, je sais...) pour écrire des scènes intéressantes. Quant à l'humour... J'avoue qu'à aucun moment il ne m'a été arraché ne serait-ce que l'ébauche d'un sourire. Les actions des personnages, invraisemblables et ridicules, n'ont aucun effet sur le lecteur, qui s'ennuie ferme (heureusement que le roman est très court et divisé en chapitres de quatre pages maximum).

Ajoutons à tout cela que je suis allergique à la nouvelle orthographe, et malheureusement, le roman de Dompierre la suit. Voir un livre entier dans lequel disparaissent les accents circonflexes, cela me choque et arrête mon regard en permanence, et pire encore, cela m'attriste au plus haut point. "L’accent circonflexe est l’hirondelle de l’écriture" disait Jules Renard, et là, les oiseaux se sont tous envolés... Mais bon, il paraît que cela devient la norme, au Québec...

Bref, voilà un roman sans aucun intérêt, mis à part le personnage de Morlante qui avait le potentiel d'être une figure captivante s'il avait été au centre d'un roman mieux écrit.

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0,5 sur 5
(pour la brièveté du roman et le potentiel du personnage de Morlante)

Morlante