De capes, d'épées et de pirates

Actualités et critiques de tout ce qui concerne les pirates et le cape et d'épée, que cela soit en romans, films, bandes dessinées, jeux vidéo, jeux de rôles...

Cape et d'épée

 

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Gueule de cuir - L'Épéiste

Pierre Pevel revient dans le genre du cape et d'épée, mais en bande dessinée cette fois, avec la série Gueule de cuir, dont le premier tome, L'épéiste, vient de sortir.

En 1633, sous Louis XIII et Richelieu, de mystérieuses factions s'affrontent autour du Zodiaque du Diable (chaque signe de ce zodiaque étant incarné par une personne de chair et de sang), tandis qu'un redoutable nécromant étend son règne sur les bas-fonds de Paris et rêve de vengeance. Un héros va affronter le mal : Gueule-de-cuir, un justicier masqué nocturne, mélange de Zorro, de d'Artagnan et de Batman.

Ce premier tome est vraiment enthousiasmant. Mêlant adroitement fantastique et récit de cape et d'épée, avec un brin de super-pouvoirs (le masque de Gueule-de-cuir n'est pas qu'un simple masque...), le scénario de Pierre Pevel est original et prenant. Les dessins de Stéphane Créty et les couleurs de Jérôme Maffre soulignent efficacement l'ambiance sombre du récit. Il s'agit donc d'un tome passionnant d'une série annoncée comme étant une trilogie, qui est la bienvenue dans le paysage des bandes dessinées de cape et d'épée !

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4 étoiles

Gueule de cuir - L'Épéiste

Une affaire d'honneur

À Paris, à la fin du XIXe siècle, il faut se battre en duel pour défendre son honneur. Clément Lacaze (Roschdy Zem, qui signe peut-être là une des meilleurs performances de sa carrière), un talentueux maître d’armes, va se retrouver ainsi pris dans un engrenage de violence, se retrouvant par orgueil et vengeance obligé à enchaîner les duels. Il va rencontrer la féministe Marie-Rose Astié de Valsayre (Doria Tillier), désireuse elle aussi de se battre à l’escrime, malgré sa condition de femme qui l’empêche de croiser le fer avec des hommes. Ils vont s’allier pour défendre leur honneur respectif…

Le réalisateur, Vincent Perez, considère son film comme un film de duels et non pas un film de cape et d'épée. Il est vrai que le concept du film s’inspire plus du film Les Duellistes de Ridley Scott que des aventures de d’Artagnan, avec la mise en scène des différentes sortes de duels existants (à cheval, à l’épée, au pistolet, au sabre). Toutefois, les différents combats d’escrime à l’écran raviront les amateurs du genre ! Les tensions des affrontements sont, par exemple, bien mieux filmés que dans les adaptations récentes des aventures des mousquetaires, où les combats étaient moins lisibles.

En voyant la bande-annonce, j’avais un peu peur que le film soit entièrement centré sur le côté très féministe du personnage de Marie-Rose Astié, ce qui en aurait fait un film à message assez lourd juste par effet de mode. Il n’en est rien, et si effectivement le personnage d’Astié est important, le film ne repose pas que sur ce personnage, bien au contraire, et parvient à trouver un heureux équilibre. C’est plus d’ailleurs par comparaison avec les hommes pleutres et machistes comme le journaliste Ferdinand Massat que le personnage de Marie-Rose prend tout son sel.

Le scénario est parfois un peu répétitif, de par la nature même de l’enchaînement des duels, mais le film est un bon moment de cinéma et n’a pas à rougir face aux autres grands films de duels — qui se font assez rares sur nos écrans pour que cela soit apprécié !

3,5 étoiles

Une affaire d'honneur

Le Quatrième mousquetaire

Le Quatrième mousquetaire est un film de Steve Lawson de 2022, qui n'a pas connu de sortie au cinéma en France.

Peu intéressant, il ne raconte que le tout début des aventures de d'Artagnan, sans même commencer le récit des ferrets. Comme un mauvais téléfilm, il cumule les bourdes d'un scénariste américain ne connaissant que vaguement la France. On voit ainsi Milady de Winter (au curieux accent espagnol) conseiller à d'Artagnan... de visiter le Louvre comme si c'était un musée à l'époque ! L'histoire se passe en 1625, mais le roi est Louis XIV, un personnage va de Paris à La Rochelle mais dit que la route passait par Lyon...

À voir par curiosité si vous êtes fan de cape et d'épée, sinon, vous pouvez passer votre chemin...

Le film est disponible sur Apple TV

1 étoile

Le Quatrième mousquetaire

Les Trois mousquetaires - La série

Disponible intégralement sur France.tv, voilà, comme son nom l'indique, une série de plusieurs épisodes racontant le roman de Dumas sous forme théâtrale.

Certes, on est loin de la richesse de l'adaptation en film, qu'il s'agisse des décors ou des costumes, mais le but n'est pas là. Le Collectif 49701 joue sur le texte, tout en utilisant des éléments modernes (voitures, policiers...) afin de donner un spectacle léger et teinté d'humour...

Le lien vers la série

150 énigmes des Trois mousquetaires

150 énigmes des Trois mousquetaires, comme son nom l'indique, est un ouvrage d'énigmes sur le thème du roman de Dumas.

Classées par difficultés (de 1 à 3 chapeaux), elles proposent des défis cérébraux intéressants. L'auteur a fait l'effort d'introduire chacune par un texte faisant appel aux éléments présents dans Les Trois mousquetaires, permettant de réellement lier les énigmes à l'histoire du roman, même si parfois cela est un peu artificiel.

Il s'agit en tout cas d'un livre d'énigmes bien sympathique, et certaines pourront être réutilisées telles quelles dans une partie de jeu de rôle de cape et d'épée...

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4 étoiles

150 énigmes des Trois mousquetaires

Cliquez sur les images ci-dessous pour avoir un aperçu de quelques énigmes...

150 énigmes des Trois mousquetaires

150 énigmes des Trois mousquetaires

150 énigmes des Trois mousquetaires

Les Sept lames

Les Sept lames est la traduction en un tome de la série de comics Seven Blades, qui comporte cinq numéros.

Le Cardinal de Richelieu a lancé l'Ordre 66... heu, pardon, la "purge", éliminant tous les mousquetaires sauf d'Artagnan. Ce dernier va devoir contrer les plans du Cardinal, lancé dans une quête surnaturelle pour ressusciter Satan et ses princes-démons. Pour cela, il devra recruter les meilleures lames du monde : Don Juan, Capitaine Blood, Cyrano de Bergerac, La Maupin, Catalina et Ahmed (le Voleur de Bagdad)...

Si l'idée de regrouper tous ces héros, formant une équipe comme celle de La Ligue des gentlemen extraordinaires ou des Sept samouraïs, est intéressante, force est de constater que l'histoire n'est franchement pas extraordinaire, elle, ni la caractérisation des personnages dans leur ensemble. Le tout est cependant bien rythmé, avec des mises en page cinématographiques, et cela se laisse lire, même si ce comic ne restera pas dans les annales...

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4 étoiles

Les Sept lames

D'Artagnan dans la place

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan dans la place est le premier tome d'une bande dessinée humoristique dérivée du film qui vient de sortir sur nos écrans. Elle porte d'ailleurs un macaron "la BD (presque) officielle du film". "Presque", car elle est visuellement très différente du film, tout comme l'est le manga paru en même temps chez le même éditeur, Casterman.

Fabrice Erre, déjà dessinateur de la très drôle série Z comme Don Diego, propose ici des planches parodiques sur le thème des mousquetaires. Son dessin s'y prête très bien, et l'on retrouve avec joie son style tout en rondeurs.

Ce premier tome a toutefois plusieurs problèmes selon moi. Le premier, c'est que le scénariste, Gilles Rocher, n'est pas celui des aventures de Zorro, et ses gags sont moins drôles dans l'ensemble. Le deuxième, c'est que les gags ne font pas tous une seule planche, mais parfois s'étalent sur plusieurs, or il n'y a pas de titres qui permettrait de les séparer et de savoir si une histoire est terminée ou non, ce qui perturbe un peu la lecture. Enfin, le faible nombre de pages, seulement 42 pour des cases très larges, fait que l'album se lit très (trop) vite. Un peu de rab' aurait été le bienvenu...

Une bande dessinée qui se lit sans déplaisir, mais qui ne restera pas dans les mémoires.

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4 étoiles

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan dans la place

Les Trois mousquetaires - Le manga du film

Sorti peu avant le film, l'adaptation officielle en manga des Trois mousquetaires : D'Artagnan chez Casterman n'est pas qu'un argument marketing. Il s'agit en effet d'un manga créé par Cédric Chao (dessins) et Néjib (scénario), un manga français respectant le scénario du film (qui diffère donc des adaptations plus classiques en bande dessinée, reprises sur le roman de Dumas). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le sens de lecture est français, ce qui peut déstabiliser quand on a l'habitude de lire des mangas...

Si le graphisme diffère énormément du film (les personnages ne ressemblant en rien aux acteurs), il est en revanche parfaitement maîtrisé, Cédric Chao réutilisant à la perfection les codes du manga. C'est bien simple, on dirait un manga venu tout droit du Japon. Les traits dynamiques, les personnages expressifs, les décors soignés, tout concourt à faire de ce premier tome une réussite.

Il y a cependant une très grande différence de ton entre le film et cet ouvrage, même si le scénario est respecté, à cause de la nature même des mangas ; et c'est tant mieux : cela rend les deux œuvres complémentaires.

Ce manga est donc une bien bonne surprise, et l'on attend le deuxième et dernier tome qui devrait sortir peu avant le prochain film...

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4 étoiles

Les Trois mousquetaires - Le manga du film

Les Trois Mousquetaires - D'Artagnan

L’événement de cette année en matière de capet et d’épée, c’est bien entendu la sortie du premier volet des Trois mousquetaires de Martin Bourboulon. Il n’y avait pas eu de film de cape et d’épée en France depuis l’échec retentissant des Aventures de Philibert, capitaine puceau en 2011, dont le réalisateur, Sylvain Fusée, avait déclaré que le genre était désormais mort en France. Cela est-il toujours le cas ?

Non. Les Trois mousquetaires : d’Artagnan est dans l’ensemble très réussi : enfin une vraie superproduction française qui propose un grand spectacle familial et bien rythmé, comme on en fait trop rarement dans notre pays. On ne s’ennuie pas un moment devant les aventures de d’Artagnan.

Les dialogues sont fins avec une touche d’humour bienvenue (même si cela devient moins vrai au fur et à mesure du film, les dialogues semblant perdre de leur impact et de leur verve). Les costumes sont soignés, les décors splendides : la belle photographie de Nicolas Bolduc donne un véritable cachet au film, même si l’ambiance un peu sombre peut parfois être regrettable.

Les acteurs sont parfaits dans leur rôle, avec une mention à Louis Garrel, qui incarne un très bon roi Louis XIII. François Civil incarne un bon d’Artagnan, même si un peu âgé par rapport à ce qu’il est dans le roman (entendre le roi le traiter d’enfant fait tiquer). En revanche (mais c’est personnel), je trouve Eva Green un peu décevante et artificielle en Milady.

Les scénaristes, Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, ont adapté intelligemment le roman de Dumas, en s’en écartant parfois pour insérer des intrigues bien pensées (notamment concernant le personnage d’Athos). L’esprit du roman est préservé, tout en développant des éléments nouveaux intéressants. Ainsi, même si cette œuvre a déjà été adaptée 37 fois au cinéma (sans compter les séries et téléfilms), le film parvient à proposer quelque chose de nouveau. Il faut dire aussi que cela faisait quasiment 60 ans que la France n’avait pas produit une adaptation sur grand écran…

Au chapitre des regrets, quelques éléments traditionnels n’ont pas été repris. C’est le cas des valets (Planchet et les autres), ou du rôle de Rochefort. L’amitié, centrale dans le roman, est tout juste survolée et peu développée en réalité : tout se passe en l’espace de quelques jours, et l’accent est mis sur d’Artagnan et Athos ; Aramis et Porthos ont peu de temps d’écran au final, et la fraternité entre les quatre hommes ne prend pas vraiment. Comme il fallait faire moderne, Porthos devient bisexuel (ce qui n’a en réalité aucun intérêt dans le récit) et Constance est jouée (fort bien cependant) par Lyna Khoudri, qui n’est, en outre, pas mariée à un monsieur Bonacieux (cela aurait été indécent en 2023).

De plus, le film est également bien sombre, plus proche de la série de la BBC que des aventures en Technicolor, comme si un film historique ne pouvait plus être éclatant. Ainsi les mousquetaires ne sont-ils plus flamboyants et sont-ils dépourvus de leur traditionnelle casaque bleue à fleur de lys. Cela se voit aussi dans les combats, où l’action est certes menée tambour battant, mais où les affrontements à l’épée se mêlent aux armes à feu (sans souci de vraisemblance, loin des mousquets ayant donné leur nom aux mousquetaires, afin de donner un ton plus western) et sont parfois difficilement lisibles, le réalisateur ayant choisi une caméra immersive, pas inintéressante en soi (on est au plus près des personnages), mais frustrante pour les amateurs de beaux combats d’escrime virevoltante… Les combats sont moins chevaleresques, ce ne sont plus des affaires d’honneur menés par de fines lames mais des combats rudes et brutaux. C’est un parti-pris qui peut plaire ou déplaire.

Enfin, la partie du voyage en Angleterre est un peu fade et rapide, sans réelles embûches, hélas (même la trame de la récupération des ferrets est simplifiée), comme s’il s’agissait plus d’une contrainte pour les scénaristes, un élément d’intrigue à caser à tout prix au lieu d’en faire un moment essentiel.

Tout cela ne vient cependant pas gâcher un film qui restera quand même une version très réussie des aventures des mousquetaires. Le deuxième volet, Milady, sortira le 13 décembre prochain. Et un troisième volet, intitulé L’Homme au masque de fer, pourrait bien voir le jour si les deux premiers films sont un succès… Pour ma part, je le souhaite !

4 étoiles

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Les Trois mousquetaires - D'Artagnan

Le vœu de l'épée

Le vœu de l'épée est un court-métrage d'une trentaine de minutes, créé par Ambroise Boulangé, un jeune cinéaste amateur, et son association, Ermonia.

Bien évidemment, il s'agit d'une production amateur avec laquelle il faut être indulgent, et le cinéaste, conscient de ne pas être à la hauteur d'une production cinématographique, a décidé de mettre son œuvre gratuitement à disposition de tous sur YouTube.

Le vœu de Louis XIII

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