De capes, d'épées et de pirates

Les éditions Glénat viennent de sortir une mini-série mettant en scène Zorro, en trois tomes. La première chose qui surprend, c'est la taille de ces bandes dessinées, qui sont réellement petites (13 x 19,5 cm). En réalité, au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que la taille des livres est proportionnelle à la qualité de l'ouvrage...

Ce qui saute aux yeux à la lecture, c'est l'amateurisme du dessin. Oscillant entre comics et mangas, le trait s'avère naïf et d'une qualité plus digne d'un fanzine que d'une publication chez un éditeur aussi prestigieux que Glénat. La mise en couleurs est elle aussi catastrophique, le minimum que l'on puisse faire avec Photoshop...

Quant au scénario, il ne brille guère lui non plus, Don McGregor a fait bien mieux que ça par le passé... Zorro s'enfuit avec la belle Eulalia Bandini parce qu'elle a tenu tête à Monasterio pour défendre le vengeur masqué. Donc Zorro et elle s'enfuient pendant des centaines de kilomètres, pour semer Garcia et Monasterio qui les poursuivraient. Ben voyons, Zorro est un lâche, c'est bien connu, et il abandonne Los Angeles sans remords... Bien entendu, pendant ces mois de fuite, Zorro n'enlève pas son masque, même quand Eulalia découvre son identité : ça fait plus classe. Je vous passe les détails, mais Zorro va se retrouver à faire du ski ou devenir fort au tir à l'arc, bien loin de ses préoccupations à Los Angeles, même s'il défend toujours les innocents des méchants, mais cette fois dans le nord des États-Unis. Les trois tomes sont lamentables, et se paient même le luxe de ne pas avoir de fin...

Bref, cette bande dessinée n'a guère d'intérêt, mieux vaut attendre la réédition de l'oeuvre de Toth, prévue pour février prochain chez le même éditeur...