janv.
24
[roman] A la pointe de l'épée (Ellen Kushner)
Richard Saint-Vière est un bretteur hors pair, le meilleur de sa ville. Il travaille en tant que duelliste professionnel, en général pour le compte du plus offrant. Habitant dans les Bords-d'Eau, le quartier mal famé de la ville où se retrouvent détrousseurs et prostituées, il va devoir frayer de plus en plus avec les nobles des Collines, le quartier riche de la cité. En défendant jour après jour son amant Alec, jeune universitaire mélancolique au passé mystérieux, Richard ve se retrouver au coeur d'intrigues politiques et d'affaires d'honneur qui mettront ses jours en danger...
Les qualités de ce roman d'Ellen Kushner sont indéniables. Situé dans un espace-temps imaginaire mais totalement irréférentiel (impossible de dire où et quand se passe vraiment l'action), le roman permet de se concentrer sur l'intrigue et les personnages. Saint-Vière, Alec ou Michael Godwin, un jeune noble, sont des figures littéraires réussies et attachantes.
Pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Non à cause du style ou du fond, mais tout simplement parce que l'envie n''était pas là. Il se peut que cela vienne de moi (j'avais d'autres livres plutôt palpitants en parallèle), mais également que cela vienne de l'absence de réel enjeu narratif chez Kushner. En effet, l'intrigue n'est pas celle échevelée d'un roman de cape et d'épée classique; ici, point de révélations surprenantes (même celle de l'identité réelle d'Alec est suggérée dès le début) ni de fins de chapitres haletantes, même si l'histoire reste intéressante. Je m'attendais certainement à avoir une intrigue plus construite et palpitante. Le réel intérêt de ce roman, en réalité, vient des personnages et de leurs interactions. C'est aussi ce qui peut décevoir parfois (par exemple, l'histoire secondaire de Michael Godwin, avec ses désirs d'apprendre l'art de l'épée, n'aboutit pas).
Toutefois, c'est dans l'ensemble un roman qu'il faut lire et que je recommande. Les premières pages dans la neige sont marquantes, tout comme l'épisode du théâtre...
A noter qu'Ellen Kushner a réutilisé son univers à travers des nouvelles et deux autres romans, pour l'instant non traduits (Fall of the Kings et Privilege of Sword).
Les qualités de ce roman d'Ellen Kushner sont indéniables. Situé dans un espace-temps imaginaire mais totalement irréférentiel (impossible de dire où et quand se passe vraiment l'action), le roman permet de se concentrer sur l'intrigue et les personnages. Saint-Vière, Alec ou Michael Godwin, un jeune noble, sont des figures littéraires réussies et attachantes.
Pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Non à cause du style ou du fond, mais tout simplement parce que l'envie n''était pas là. Il se peut que cela vienne de moi (j'avais d'autres livres plutôt palpitants en parallèle), mais également que cela vienne de l'absence de réel enjeu narratif chez Kushner. En effet, l'intrigue n'est pas celle échevelée d'un roman de cape et d'épée classique; ici, point de révélations surprenantes (même celle de l'identité réelle d'Alec est suggérée dès le début) ni de fins de chapitres haletantes, même si l'histoire reste intéressante. Je m'attendais certainement à avoir une intrigue plus construite et palpitante. Le réel intérêt de ce roman, en réalité, vient des personnages et de leurs interactions. C'est aussi ce qui peut décevoir parfois (par exemple, l'histoire secondaire de Michael Godwin, avec ses désirs d'apprendre l'art de l'épée, n'aboutit pas).
Toutefois, c'est dans l'ensemble un roman qu'il faut lire et que je recommande. Les premières pages dans la neige sont marquantes, tout comme l'épisode du théâtre...
A noter qu'Ellen Kushner a réutilisé son univers à travers des nouvelles et deux autres romans, pour l'instant non traduits (Fall of the Kings et Privilege of Sword).
