Franchement, si on m'avait dit quand j'ai écrit la news du 13 octobre qu'un jour je me retrouverais devant ce truc improbable, je ne l'aurais pas cru. Il ne faut jamais dire jamais, car je viens d'être obligé de le regarder, suite à des circonstances familiales aussi improbables que ce film... Puisque je l'ai vu, autant en parler ici.

Corine est une jeune fille qui adore se battre contre des épouvantails et qui rêve d'entrer chez les mousquetaires, à Paris. Ce que sa mère finira par lui laisser faire, et Corine partira pour la capitale en compagnie de son cheval et de son chat doués de parole. Suite à quelques péripéties lors de son arrivée, elle se retrouve employée dans un château où elle fait la rencontre de trois jeunes filles qui s'avèrent avoir été elles aussi entraînées à devenir mousquetaires. Au château, une vieille servante leur montrera un passage secret permettant d'accéder à une salle d'entraînement secrète, où elles vont se perfectionner à la rapière, mais aussi dans des techniques comme la GRS de combat (!) ou le combat avec des éventails (re-!). Bien entendu, il y aura un prince à sauver (girl power, quand tu nous tiens) et un bal masqué à la fin...

Etrangement, le film emprunte bel et bien des éléments au roman de Dumas. Certes, d'Artagnan est désormais joué par Barbie, qui veut elle aussi entrer chez les mousquetaires à Paris grâce à une lettre de recommandation pour M. de Tréville (peu importe qu'elle soit une femme et qu'il n'y ait que des hommes chez les mousquetaires, tout le monde se moque d'elle à ce sujet au début, mais elle vaincra tous les obstacles pour rendre son rêve possible). Certes, c'est un chien qui lui vole la lettre et pas Rochefort. Certes, Alexander, le cheval de Barbie, n'est plus l'horrible cheval jaune de d'Artagnan, mais un magnifique étalon, comme tous les chevaux dans l'univers de Barbie. Certes, au lieu de se battre en duel contre ses trois futures amies, elle devra astiquer le parquet de la salle de bal comme une Cendrillon. Certes... bon, d'accord, arrêtons-nous là.

L'animation est plus que convenable, avec parfois de beaux mouvements (même si les animateurs mêlent un peu trop films de Hong-Kong et films de cape et d'épée), mais les combats à la rapière sonnent faux, ils ont lieu comme au ralenti.

Il faut bien entendu supporter 1h20 de combats lents, de pirouhettes (Barbie ne semble pas pouvoir se battre sans faire la roue), mais le tout ressemble fort à un Disney (animaux mignons, univers coloré et chansons à la guimauve compris), et se laisse regarder... bon, essentiellement si vous avez l'âge et le sexe du public-cible, en réalité. Le merchandising autour de ce film est bien fourni, puisqu'outre les poupées Barbie elles-mêmes, un album et même un deuxième racontant le film sont déjà sortis, ainsi qu'un album de coloriage, bientôt suivis d'un jeu vidéo Wii et d'un jeu vidéo DS.

5 sur 5
(si vous êtes une petite fille de moins de 10 ans amatrice de films de cape et d'épée)

0,5 sur 5
(pour les autres)

Barbie et les trois mousquetaires