Ce film de 1960 est la deuxième adaptation au cinéma du roman de Zévaco. Jean Marais y tient le rôle-titre, et Bourvil interprète le rôle de Cogolin. André Hunebelle réalise là un film qui connaîtra un beau petit succès lors de sa sortie, voguant sur la mode des films de cape et d'épée de l'époque.

Au niveau du scénario, il s'éloigne beaucoup du roman original. On n'y retrouve que quelques éléments narratifs importants, mais la plupart sont soit simplifiés, soit inventés pour le film. Si l'on a beaucoup aimé le livre, on peut donc être relativement déçu en voyant son adaptation, qui ne reprend pas certains éléments importants du roman (l'épisode des camions, Marion, les aventures de Cogolin, etc.). Cependant, si l'on considère les deux indépendamment l'un de l'autre, force est de reconnaître que le film possède beaucoup d'attraits. Jean Marais est, comme d'habitude, très à l'aise dans ses rôles de cape et d'épée, même si son Capestang est assez différent de celui du Capitan d'origine. Les combats sont bien chorégraphiés, et l'acteur s'en donne à coeur joie (effectuant d'ailleurs les nombreuses cascades lui-même). Mais il n'est pas le seul : Bourvil campe un Cogolin plus vrai que nature, à tel point qu'on le dirait sorti tout droit du livre de Zévaco !

Possédant tous les éléments d'un classique du film de cape et d'épée (duels, intrigues, poursuites, délivrance d'une belle jeune fille, etc.), Le Capitan est un film qui vaut assurément le détour, malgré une ou deux longueurs (l'ascension du château de Clairfond par Capestang à mains nues, par exemple).

Le Capitan