mai
18
[roman] Les Ferrets sont éternels
Où l'on voit que l'affaire des ferrets de la reine est loin d'être une mince affaire
Il y a dix ans ce mois-ci sortait aux éditions du Masque un roman intitulé Les Ferrets sont éternels. Je suis tombé par hasard dessus la semaine dernière, et je l'ai lu hier soir...
L'avertissement situé au début du roman décrit ainsi l'intrigue :
"l'auteur [de l'histoire racontée dans les Trois Mousquetaires] était fâché avec la chronologie. En effet, selon ce récit, c'est le 20 septembre 1625 que le roi Louis XIII demande à la reine de porter ses aiguillettes et ses ferrets pour le bal du 3 octobre. Et c'est ce même 20 septembre que d'Artagnan est investi de sa périlleuse mission, ce qui laisse en principe au jeune homme douze jours pleins pour rapporter à ladite reine lesdits ferrets. Ce dernier se met d'ailleurs en route dès la nuit suivante. Or, si l'on s'en tient à la relation qui est ensuite faite du voyage du Gascon, son périple ne dure que six jours, soit moitié moins que ne le laisse supposer la simple lecture d'un calendrier..."
Le roman va donc raconter la "vraie" histoire des ferrets, et ce qui se cache derrière ces journées "disparues" de la version officielle. D'Artagnan va devoir affronter des situations que Dumas n'aurait pas osé raconter dans son roman. Les ferrets ayant été volés au duc de Buckingham, d'Artagnan va devoir par exemple aller récupérer des ferrets dans une maison close remplie de locataires aux noms charmants (Wet-Wet-Gladys, Big-Boobs-Betty, Nancy-Fussy-Pussy...).
Le style de l'auteur, Olivier Seigneur, surprend au début. Tout le roman est en effet raconté au présent de narration, avec de nombreuses phrases au discours indirect libre. Mais c'est bien plutôt le propos qui est le plus surprenant. D'Artagnan est présenté comme un lâche, sévèrement paranoïaque (il voit des conspirations partout) et ayant peur de sa mère. Il considère Constance comme une fille aux gros seins, aux grosses hanches et aux grosses cuisses, et il l'oublie bien vite pour Milady. Les autres personnages ne sont pas en reste; le duc de Buckingham se contrefiche éperdument de la reine, et ne souhaite qu'une chose : se débarrasser de d'Artagnan et de cette histoire d'horribles bijoux qui commence à lui coûter cher.
J'avoue avoir assez peu accroché, passés la découverte et le concept somme toute intéressant. L'histoire est bien trop extravagante, ne tenant finalement que peu compte du roman de Dumas (Athos ne reconnaît pas Milady, par exemple, et certains personnages connaissent une destinée peu conforme à ce qui était dit dans les Trois Mousquetaires). Et puis, la toute fin est... heu... du vrai n'importe quoi
L'avertissement situé au début du roman décrit ainsi l'intrigue :
"l'auteur [de l'histoire racontée dans les Trois Mousquetaires] était fâché avec la chronologie. En effet, selon ce récit, c'est le 20 septembre 1625 que le roi Louis XIII demande à la reine de porter ses aiguillettes et ses ferrets pour le bal du 3 octobre. Et c'est ce même 20 septembre que d'Artagnan est investi de sa périlleuse mission, ce qui laisse en principe au jeune homme douze jours pleins pour rapporter à ladite reine lesdits ferrets. Ce dernier se met d'ailleurs en route dès la nuit suivante. Or, si l'on s'en tient à la relation qui est ensuite faite du voyage du Gascon, son périple ne dure que six jours, soit moitié moins que ne le laisse supposer la simple lecture d'un calendrier..."
Le roman va donc raconter la "vraie" histoire des ferrets, et ce qui se cache derrière ces journées "disparues" de la version officielle. D'Artagnan va devoir affronter des situations que Dumas n'aurait pas osé raconter dans son roman. Les ferrets ayant été volés au duc de Buckingham, d'Artagnan va devoir par exemple aller récupérer des ferrets dans une maison close remplie de locataires aux noms charmants (Wet-Wet-Gladys, Big-Boobs-Betty, Nancy-Fussy-Pussy...).
Le style de l'auteur, Olivier Seigneur, surprend au début. Tout le roman est en effet raconté au présent de narration, avec de nombreuses phrases au discours indirect libre. Mais c'est bien plutôt le propos qui est le plus surprenant. D'Artagnan est présenté comme un lâche, sévèrement paranoïaque (il voit des conspirations partout) et ayant peur de sa mère. Il considère Constance comme une fille aux gros seins, aux grosses hanches et aux grosses cuisses, et il l'oublie bien vite pour Milady. Les autres personnages ne sont pas en reste; le duc de Buckingham se contrefiche éperdument de la reine, et ne souhaite qu'une chose : se débarrasser de d'Artagnan et de cette histoire d'horribles bijoux qui commence à lui coûter cher.
J'avoue avoir assez peu accroché, passés la découverte et le concept somme toute intéressant. L'histoire est bien trop extravagante, ne tenant finalement que peu compte du roman de Dumas (Athos ne reconnaît pas Milady, par exemple, et certains personnages connaissent une destinée peu conforme à ce qui était dit dans les Trois Mousquetaires). Et puis, la toute fin est... heu... du vrai n'importe quoi
Bref, une curiosité pour les fans du mousquetaire qui n'ont pas peur de le découvrir sous un nouveau jour...
