Roxane, héritière légitime de la couronne du royaume de Bordemarge, fuit au galop le duc Silas qui vient de s'emparer du trône. Pour échapper à son ennemi, elle traverse un tableau magique qui l'envoie dans notre réalité, tandis qu'une bibliothécaire déprimée de notre monde, Violette, prend sa place... Violette réussira-t-elle à rétablir Roxane sur le trône ?

Bon, c'est une fausse interrogation, car Bordemarge est un roman de cape et d'épée, donc tout finira bien. Enfin, à vrai dire, je pense que ce roman tient plus du conte de fées que du roman de cape et d'épée. D'ailleurs, dans son écriture, il paraît plutôt destiné aux jeunes lecteurs, mais, outre des mots parfois soutenus qu'ils auront du mal à comprendre, je ne sais pas s'ils pourront vraiment s'identifier à une bibliothécaire trentenaire dépressive; c'est là que je trouve le roman assez faible, car finalement, l'histoire d'un personnage du monde réel passant dans un monde de fantasy est devenu un tel cliché de nos jours qu'il devient difficile de le renouveller, et je ne pense pas qu'Emmanuelle Nuncq y soit bien parvenue en faisant de son héroïne une telle femme (probablement alter-ego de l'auteur et symbole d'une génération adulescente, mais trop éloignée du public auquel le roman est destiné).

Bordermarge reste un roman distrayant, avec quelques idées bien vues (j'ai bien aimé par exemple le jeu sur les mots et les petits malentendus qu'ils provoquent entre personnages "réels" et personnages de la fiction), des références littéraires sympathiques, mais c'est également un roman qui comporte quelques maladresses d'écriture...

Notez aussi la couverture de Boulet, que personnellement j'aime beaucoup !

2,5 sur 5